Dimanche, Boris Carène (ASBM) a remporté la 65ème édition du Tour de Guadeloupe. Un Tour sérieusement entaché par l’altercation entre l’équipier du maillot jaune, Joann Ruffine, et le leader du VCG, Ludovic Turpin.
Pendant une dizaine de jours, comme chaque année, l’île aux belles eaux a vécu et vibré au rythme de son tour cycliste international. Si la domination du guadeloupéen Boris Carène a été sans partage, sa victoire a été grandement facilitée par le retrait jeudi dernier d’une des principales formations rivales : le Vélo Club de Grand-Case. Pour rappel, cette décision du VCG de quitter la compétition prématurément est intervenue suite à une violente altercation lors de la 6ème étape (Goyave – Pointe-Noire) entre Joann Ruffine (ASBM) et Ludovic Turpin (VCG). Estimant que « la sécurité des coureurs du VCG n’était plus assurée », le club saint-martinois a donc tout simplement décidé de ne pas poursuivre ce 65ème Tour de Guadeloupe.
Depuis cette rixe sur les routes du Tour, les versions divergent et les deux parties ont choisi de porter plainte devant la Justice. Aux micros des médias locaux, le coureur de l’ASBM, de retour à la compétition après 2 ans de suspension pour dopage, a déclaré qu’avant d’en venir aux mains, il aurait été insulté par Ludovic Turpin, sans pour autant préciser la nature exacte des propos car « Turpin a une famille en Guadeloupe. » Une déclaration bien mystérieuse qui laisse évidemment planer le spectre du racisme. Le directeur sportif de l’ASBM, Max Macambou, aurait quant à lui ajouté que Turpin aurait craché sur son protégé.
De son côté, s’il ne nie pas avoir échangé sur le vélo quelques noms d’oiseaux avec son adversaire, le leader du VCG se défend d’avoir ouvert le bal des insultes, ainsi que de toute attaque à « connotation raciste » et autre jet de salive envers le coureur de l’ASBM. Ludovic Turpin explique avoir ensuite été frappé sur la tête une première fois par Joann Ruffine. « J’ai laissé, je lui ai dit de se calmer. Et puis 5 kilomètres plus loin, il est revenu à la charge et m’a mis une claque pour la deuxième fois. Je ne pouvais pas accepter de me laisser frapper une deuxième fois et c’est là qu’on s’est frictionnés. Du coup, on est tombés tous les deux. »
Depuis cette rixe sur les routes du Tour, les versions divergent et les deux parties ont choisi de porter plainte devant la Justice. Aux micros des médias locaux, le coureur de l’ASBM, de retour à la compétition après 2 ans de suspension pour dopage, a déclaré qu’avant d’en venir aux mains, il aurait été insulté par Ludovic Turpin, sans pour autant préciser la nature exacte des propos car « Turpin a une famille en Guadeloupe. » Une déclaration bien mystérieuse qui laisse évidemment planer le spectre du racisme. Le directeur sportif de l’ASBM, Max Macambou, aurait quant à lui ajouté que Turpin aurait craché sur son protégé.
De son côté, s’il ne nie pas avoir échangé sur le vélo quelques noms d’oiseaux avec son adversaire, le leader du VCG se défend d’avoir ouvert le bal des insultes, ainsi que de toute attaque à « connotation raciste » et autre jet de salive envers le coureur de l’ASBM. Ludovic Turpin explique avoir ensuite été frappé sur la tête une première fois par Joann Ruffine. « J’ai laissé, je lui ai dit de se calmer. Et puis 5 kilomètres plus loin, il est revenu à la charge et m’a mis une claque pour la deuxième fois. Je ne pouvais pas accepter de me laisser frapper une deuxième fois et c’est là qu’on s’est frictionnés. Du coup, on est tombés tous les deux. »
L’AFFAIRE AUX MAINS DE LA JUSTICE
Présent au moment des faits, Ulf Herold-Jensen, président du jury pour l’Union cycliste internationale (UCI), dénonce cet « événement regrettable » et raconte que lorsque les deux coureurs se sont relevés, il a vu Ruffine donner des coups à Turpin qui essayait de s’en protéger. « Nous avons donc décidé d’exclure Ruffine et de lui infliger une amande de 100 francs suisses (99,90 euros). On ne peut pas faire plus. C’est maintenant au comité régional de prendre la main. »
Alerté par les reportages sur cet incident, le procureur de la République de Basse-Terre, Samuel Finielz, s’est autosaisi dès le lendemain vendredi et a ouvert une enquête pour « violences commises à l’occasion d’une manifestation sportive. » L’affaire a été confiée à la brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Saint-Claude. La peine maximale encourue est de 3 ans de prison, 45 000 euros d’amande et 3 ans d’interdiction sportive.
Quel avenir pour Ludovic Turpin en Guadeloupe ?
Si Ludovic Turpin et le VCG ont porté plainte pour « violence volontaire aggravée ayant entraîné une interruption temporaire de travail de plus de huit jours, destruction de bien mobilier (Ruffine ayant également jeté et brisé le vélo de Turpin) et trouble à l’ordre public en bande organisée », l’avenir du coureur cycliste en Guadeloupe n’en reste pas moins incertain.
« C’est ce qui m’inquiète, confie Turpin. Quand j’entends ces propos menaçants comme quoi ma sécurité, celle de ma femme et de mes enfants ne serait plus assurée en Guadeloupe, on n’est même plus dans le cadre du vélo ou de la boxe. C’est difficile pour moi de parler d’un avenir dans le vélo ici.
Je ne vois pas comment je pourrais continuer à faire du vélo avec ce genre de personne. »
Je ne vois pas comment je pourrais continuer à faire du vélo avec ce genre de personne. »
Boris Carène pourrait y laisser son titre
Dimanche, alors que Boris Carène décrochait le second Tour de Guadeloupe de sa carrière, on apprenait également que cette 65ème édition pourrait être purement et simplement annulée si le caractère de trouble à l’ordre public était retenu par la Justice. Cette information reste cependant à confirmer. Une chose est certaine : un contrôle sanguin des coureurs permettrait d’éclairer de nombreuses zones d’ombre de ce Tour de Guadeloupe 2015.
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