Représentant de Saint-Martin au Conseil économique, social et environnemental, René Arnell souhaite poursuivre son action. Le conseiller présente le bilan de ses 5 premières années.
Elu au CESE depuis 2010, le représentant de notre petit territoire s’apprête à la fin du mois à remettre son destin entre les mains de 36 organisations socioprofessionnelles et associatives saint-martinoises. Depuis son arrivée au Conseil économique, social et environnemental, le conseiller René Arnell a participé à de nombreux projets tant sur le plan national, régional que local. L’une des premières études à laquelle le conseiller a participé, a notamment été une étude sur la coopération régionale des Outre-Mer, en particulier en Guyane avec le pont de l’Oyapock qui enjambe le fleuve du même nom et qui relie le Brésil à la Guyane. Ou devrait-on dire le pont qui relie le Brésil avec la France.
« Ce pont a été entièrement réalisé par la France », explique René Arnell. « Le pays et ses dirigeants commencent à réaliser qu’il faut arrêter de considérer uniquement la métropole. La France est un archipel qui possède de nombreux territoires voisins ou proches de pays développés ou qui connaissent actuellement un essor économique. Il faut en profiter. Beaucoup de marges de manœuvres se trouvent en Outre-Mer. »
UN HOMME D’INFLUENCE
En sa qualité de chef d’entreprise et d’ancien directeur de banque, René Arnell siège également au sein de la commission Economie et finances, l’une des plus influentes du CESE. Chaque année depuis son élection, le représentant de Saint-Martin participe à l’élaboration du rapport sur l’état de la France. « Ce document se veut très ambitieux. Tous les ans, la commission suit et analyse un certain nombre d’indicateurs spécifiques. Nous réalisons également des sondages sur le moral des français afin de situer la France par rapport à ses voisins. Nous sommes seulement deux représentants de l’Outre-Mer dans cette commission, moi et Gérard Grignon de Saint-Pierre et Miquelon. »
POUR SAINT-MARTIN
Sur un plan plus local et dès son arrivée au CESE, René Arnell a participé à la mise en place de Ladom (l’Agence de l’Outre-Mer pour la mobilité) qui permet essentiellement à de nombreux étudiants de partir étudier en métropole ou ailleurs, en prenant en charge les billets d’avion de manière intégrale ou partielle. Le conseiller a également travaillé pour favoriser l’implantation de la FTPE (fédération des très petites entreprises). « Cette organisation vient en aide et accompagne les chefs d’entreprises au quotidien. Je salue en ce sens Steeve Tayeau, ainsi que Angèle Dormoy et son bureau pour leur travail. Il faut savoir que les TPE représentent 90% du tissu économique local. » Autre action de René Arnell actuellement en cours : la mise en place de l’Adie, un organisme de microcrédit. « Favoriser l’insertion économique est une des raisons qui me pousse à continuer. »
En janvier 2014 René Arnell avait présenté le Cahier du conseiller, livret qui présente les actions du CESE et la place de Saint-Martin dans cette institution nationale. Pour vous le procurer, rendez-vous sur la page Facebook de René Arnell.
Qu’est-ce que le CESE ?
Appelé Conseil national économique de 1925 à 1940, puis Conseil économique de 1946 à 1959, ou encore Conseil économique et social de 1960 à 2008, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) est souvent connu pour être la troisième assemblée de la République. Son rôle consultatif s’exerce auprès du gouvernement, de l’Assemblée nationale et du Sénat dans l’élaboration des lois et les décisions relatives aux politiques publiques. Cette « assemblée du premier mot », comme la surnomme René Arnell, est constituée de 233 conseillers répartis en 3 grands groupes : Vie économique et sociale (140 membres), Cohésion sociale et territoriale et vie associative (60 membres) et Protection de la nature et de l’environnement (33 membres). La durée du mandat de conseiller au CESE est de 5 années.
Les forces vives de la Nation
Si les palais du Luxembourg et Bourbon sont peuplés d’hommes et de femmes politiques, le Conseil économique, social et Environnemental est lui constitué de « force vives de la Nation. » Mais qu’est-ce qu’une force vive la Nation ? Le conseiller René Arnell répond à cette interrogation : « Les forces vives de la Nation sont les personnes, souvent des entrepreneurs mais pas seulement, qui œuvrent pour faire bouger, évoluer, changer la France. C’est nous qui donnons le la. »
Objectif : mettre Europe et Outre-Mer au diapason
On entend souvent parler de délégation des Outre-Mer au Sénat ou à l’Assemblée nationale. On ignore davantage que le CESE est en fait la première assemblée constitutionnelle à avoir créé une délégation entièrement dévouée à la cause ultramarine. Jusqu’en 2010, il existait au CESE un groupe des Outre-Mer qui disposait d’un vice-président parmi tant d’autres et dont le rôle était assez limité. Depuis une demi-décennie, ce groupe a renoncé à son vice-président et est devenu une délégation à part entière pour mieux œuvrer en faveur des onze territoires qu’elle représente et ainsi « adapter l’Europe au fonctionnement des Outre-Mer. »
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