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La ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin a présenté le 29 avril, le projet de loi relatif à la modernisation du droit de l’Outre-mer, texte qui additionne des mesures dans des domaines divers, tels que le développement économique et social, les transports, la sécurité aérienne et des biens et des personnes, l’aménagement du territoire, la fonction publique et les collectivités territoriales.

Le texte concerne Saint-Martin et Saint-Barthélemy puisqu’il entend légiférer sur la vie chère et prévoir l’extension à Saint-Martin du “bouclier qualité-prix” (prévu par la « Loi Lurel » du 20 novembre 2012), ainsi que la création d’un Observatoire des prix, des marges et des revenus (prévus dans la loi d’orientation du 13 décembre 2000) dans les deux Collectivités. A noter que le texte prévoit notamment la transformation de l’Agence des outre-mer pour la mobilité (LADOM), actuellement société d’Etat, en établissement public administratif (EPA). Dans le domaine foncier, le projet de loi prévoit la consolidation de l’établissement public d’aménagement de Guyane (EPAG) et la création de l’établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (EPFAM) : “A Mayotte, la création de l’EPFAM permettra de valoriser les ressources foncières disponibles de l’île, principalement en faveur du logement, afin de faire face à une démographie en forte hausse avec un doublement de la population attendu à l’horizon 2040”, souligne la ministre. Le projet de loi prolonge, en outre, la mission des Agences des 50 pas géométriques de Guadeloupe et de Martinique, dont le rôle est de mettre en valeur le littoral, jusqu’au 31 décembre 2018. Le projet de loi devrait être présenté le 29 juin prochain au Parlement.


De la sympathie pour l’Outre-mer en métropole !
 
La FEDOM (Fédération des entreprises d’Outre-mer) est revenur, dans sa lettre hebdomadaire, sur un sondage Ifop réalisé à l’occasion de la journée Outre-mer développement (JOMD) qui se déroulait le 11 avril. Et contrairement aux idées reçues, une très large majorité de Français de l’hexagone estimeraient que les territoires ultramarins représentent un atout pour la France sur le plan économique. Cet avantage pour la communauté nationale est particulièrement perçu en matière de tourisme (à 93 %) et de productions agricoles telles que le rhum ou les bananes (à 90 %). Les Français non-originaires des DCOM les voient aussi clairement comme un atout pour l’exploitation économique du domaine maritime (à 71 %) et en matière d’arts et de culture (à 62 %). Et ils sont également une majorité (56 %) à y voir un avantage pour favoriser les échanges commerciaux du pays avec le reste du monde. De même, les Français de l’hexagone perçoivent les Outre-mer comme un atout pour le rayonnement de la France dans le monde (à 72 %), et tout particulièrement sur le plan militaire et diplomatique. Une majorité d’entre eux (58 %) les jugent ainsi « utiles » pour la « défense et l’action militaire de France, sachant que, très logiquement, les ultra-marins vivant en France métropolitaine sont encore plus nombreux à le penser (72 %). De même, ils sont 48 % (contre 40 % d’avis contraire) à estimer qu’ils contribuent à renforcer le poids de la France dans les relations internationales.


Guadeloupe: le préfet de Région mobilise les services de l’Etat contre les Sargasses

Depuis ce début de semaine qui a vu l’arrivée massive d’algues Sargasses sur les côtes de l’archipel guadeloupéen, le préfet de la Région Guadeloupe a mobilisé les services de l’État concernés par le phénomène, indique la préfecture de Région. Une reconnaissance aérienne a été effectuée par la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) au moyen de l’hélicoptère de la sécurité civile. Une analyse, site par site a été menée par l’Agence régionale de santé (ARS) avec des mesures du taux d’hydrogène sulfuré (H2S) dégagé par les algues. « Il ressort de ces investigations que le ramassage des Sargasses doit se faire dans les plus brefs délais » avance la préfecture, qui précise que « ce ramassage est de la responsabilité des communes ». Le préfet de Région a ainsi adressé aux maires concernés des directives précises quant à la mobilisation de leurs services techniques pour le ramassage des algues échouées et leur demande de les étendre en arrière de plage sur une épaisseur de 10 cm. En parallèle de ces opérations, les maires doivent prendre des arrêtés pour interdire la baignade sur ces plages.
A noter qu’une réunion sur les sargasses s’est tenue hier à la préfecture de Région, en présence du président du Conseil régional, de la présidente du Conseil départemental, des présidents des Communautés d’agglomération et des Communautés de communes, du président de l’Association des maires de Guadeloupe, du président du syndicat Sites et des services de l’État concernés.

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