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Le recteur d’académie, Camille Galap, était à Saint-Martin ce jeudi afin de rencontrer le sénateur Guillaume Arnell, les personnels d’encadrement et d’inspection et autres acteurs du milieu éducatif.

« J’ai reçu un très bon accueil », a-t-il déclaré en préambule, ajoutant qu’il avait pu évoquer, au cours d’une réunion avec le sénateur et les personnels d’encadrement et d’inspection, un certain nombre de dossiers qui concernent Saint-Martin, notamment la construction de la cité scolaire, « programmée pour la fin de l’année 2015 », a-t-il précisé. Et d’indiquer :
« Nous avons fait le point sur les choses qui nous restent à faire pour pouvoir démarrer cette cité scolaire dans les meilleures conditions et je pense qu’avec ma vision des choses, notamment sur l’ambition que doit avoir ce territoire particulier avec ses spécificités, on pourra aller ensemble vers de très belles réalisations ». Selon lui, la tant attendue cité scolaire devrait voir son activité démarrer soit en début d’année scolaire 2015-2016, soit en cours d’année. « Les familles en seront informées », a poursuivi Camille Galap. D’autres sujets ont ensuite été abordés : les problématiques liées à l’accueil élèves allophones dans les écoles, la coopération internationale nécessaire dans l’espace Caraïbe avec les îles proches et le remplacement des enseignants qui pose souvent problème. « J’ai quelques idées intéressantes à développer et je dispose d’un relais important en la personne de mon représentant à Saint-Martin Jean-Marie Jespere. Nous allons donc travailler en étroite collaboration (rectorat, représentant du recteur, Collectivité) pour faire avancer les dossiers car il y a plein de choses à faire et à expérimenter, notamment sur le volet numérique », a-t-il déclaré. Et le recteur a montré son intérêt pour les « spécificités » de Saint-Martin, dont il a fait mention à plusieurs reprises, et a émis le souhait de « faire avancer les choses dans l’intérêt des élèves et des familles ». Pour ce qui est de la sortie du collège Soualiga du réseau d’éducation prioritaire à la rentrée prochaine, qui a beaucoup fait débat en fin d’année, le recteur a souligné qu’il suivait les directives de la ministre de l’Education qui « demande aux recteurs de suivre de très près les établissements qui sortent de REP » et qui n’ont d’ailleurs « pas vocation à y rester ». Mais il s’est voulu rassurant : « On ne laissera pas tomber les établissements qui sortent de l’éducation prioritaire ».

Quid du multilinguisme ?

Concernant la problématique des élèves allophones, qui parlent donc une autre langue que le français à la maison, il a déclaré là encore qu’il fallait tenir compte des spécificités locales et « trouver des moyens pour mettre en œuvre une politique adaptée afin de former le mieux possible ces enfants allophones de la maternelle au bac, voire plus », l’objectif étant d’obtenir un taux de réussite au brevet et au bac le plus élevé possible. « Des outils existent, il y a un corps d’inspection en mouvement, une cellule innovation et on peut imaginer des dispositifs un peu nouveaux en faisant venir des lecteurs de langue sur le territoire de Saint-Martin pour former les jeunes, les enseignants, accompagner les formateurs. Tout cela n’est pas antinomique et les Saint-Martinois ont vocation à poursuivre leurs études, en métropole, en Guadeloupe ou ailleurs, comme n’importe quel enfant de cette académie », a conclu le recteur.

Le sénateur Guillaume Arnell a conclu en déclarant que c’était un « bonheur d’échanger avec le recteur ». Et de souhaiter une « étroite collaboration » et un travail « main dans la main à la réussite de nos élèves ». « Nous l’accompagnerons dans sa démarche et dans sa nouvelle mission car la réussite du recteur sera certainement couplée à la réussite du territoire », a-t-il déclaré.

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