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Mercredi matin Marigot était le théâtre d’une scène de délinquance particulièrement violente rue de la République. Trois hommes armés originaires du Vénézuéla, ont fait un casse dans une bijouterie. Prise d’otage et coups de feu ont précédé l’interpellation de deux d’entre eux.

Il est 10h50, mercredi matin, lorsque trois individus dont deux sont armés de pistolets automatiques, attaquent la bijouterie Goldfinger située rue de la République, pour faire un casse. A visage découvert, les trois malfrats s’emparent de montres et de bijoux, soit plusieurs dizaines de milliers d’euros de marchandises. Mais à l’extérieur, une patrouille de gendarmerie est déjà sur les lieux, rapidement rejointe par une autre. Pris sur le fait, les individus s’extraient de la bijouterie en prenant en otage le manager de la boutique. « J’ai entendu trois coups de feu » relatait mercredi ce témoin, encore hébété par la scène à laquelle il venait d’assister. L’otage mis en joue, les malfrats sont en effet parvenus à dérober une voiture en menaçant le conducteur. Ils tirent sur les gendarmes, puis relâchent leur victime et s’enfuient.
 
Pris en tenaille
 
« Nous avons déployé un dispositif pour les prendre en tenaille au niveau de Galisbay» précise le commandant de gendarmerie Paul Betaille, conscient de l’aspect « hors normes » de cette affaire. Les trois malfrats, qui ont en effet tenté de s’enfuir via le front de mer, ont été finalement stoppés dans leur course par une patrouille de gendarmerie campée au niveau de la Marina Fort Louis. Les individus ouvrent à nouveau le feu et la riposte des militaires sera coriace. Au total, 13 coups de feu ont retenti avant que deux des trois suspects n’abandonnent la partie. Le troisième s’est enfui, et est toujours activement recherché. Le butin des braqueurs a pu être récupéré par les gendarmes. Les faits auront perturbé la circulation du centre-ville durant quelques heures, l’accès à la portion de route située entre le bout de la rue République et le West Indies ayant dû être bloquée pour les besoins de l’intervention et la sécurité des nombreux badauds.  
 
Des malfaiteurs sans scrupules
 
Hier le commandant Betaille était en mesure de confirmer que les trois malfrats sont de nationalité vénézuélienne et qu’il sont « non résidents sur l’île ». Rien à voir donc, avec une jeunesse locale désoeuvrée qui commet aussi son lot de méfaits. « Il s’agit d’une équipe bien préparée qui ne correspond pas à nos standards » ajoute le commandant. Les échanges de tir démontrent en effet l’assurance de ces individus décidés à aller au bout de leur entreprise. Un gendarme a même été blessé par des éclats de verre au visage à cause de l’impact d’une balle sur le sas de la bijouterie. Si ces blessures restent « légères », ces coups de feu auraient pu avoir des conséquences bien plus dramatiques.
En outre, l’intervention des forces de l’ordre a non seulement mobilisé plusieurs patrouilles de gendarmerie, mais aussi la Police territoriale et la Police aux Frontières. Trois techniciens en identification criminelle se sont ensuite rendus sur les lieux pour ouvrir l’enquête, qui cherchera notamment à déterminer le parcours de ces vénézuéliens à Saint-Martin et leur date d’arrivée sur l’île.
 
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